La méthode fonctionne bigrement bien : faire bon en remettant son ouvrage sur la table au quotidien… et être patient ! La Ciotat ne s’est pas faite en un jour ! Les mauvais : prenez des notes. Cela dit, je n’en menais pas large en entrant ici. Terrasse face aux bateaux, salle cosy agréable aux mirettes, huile d’olive sur table et solide service au masculin. Ardoise: friture de joels, panisses, œufs mimosa, burratina pour attaquer l’idée bistrot.
Et “empanadas“. Des ravioles frites en demi-lune ici en pâte à pain, farce crevettes et oignons confit. Une spécialité commune en Amérique du Sud… Mayo et citron, avec les mains : c’est meilleur ! Entrée nourrissante à 14/20 et 9€. Une dizaine de plats au choix de 15€ (fish & chips) à 24€ (risotto de poulpe), suivant le marché, l’humeur du pêcheur et les bonnes affaires du boucher. Lui, vous devriez le retrouver à l’année et quand vous l’aurez gouté, vous comprendrez. Celui-ci est le mien et pour personne d’autre: “cordon bleu maison“.
Sauce crème au jambon cru, purée de pomme de terre et légumes rôtis. Mes cocos, le cuisinier est un pistoléro de la sauce. Comme une ballottine de volaille, en l’occurrence du poulet jaune (nourri au maïs) farci emmenthal/jambon, pané et de belle tenue. Rondelles posées avec application sur un lit d’une gourmande purée crémée, petits légumes aux belles couleurs. Une franche régalade qui vous cale le caisson. 15,5/20 pour 21€. La carte des vins se refait régulièrement une beauté, choisissez qui vous voulez. Pour une 1ère approche, la formule à 17€ du midi en semaine est une idée. Qui ? Un duo d’amis avec une connaissance avec un as de la salle : Jean Perrin, déjà apprécié par nos services quand il œuvrait en famille à Gémenos (13) “La Petite Cave”. Et le cuisinier Jordan Moreno Ros, trentenaire épanoui un (long) temps évadé des fourneaux trop étroits afin de parcourir le monde… et puis jour avec sa compagne rencontrée au Chili, il rentre chez lui à La Ciotat ! Son frérot Nathan sur aussi le bateau de “La Barque”, les voilà tous avec pinceaux, truelles et marteaux pour rénover le lieu : ouverture le 16 juillet 2020. Esprit sain et cuisine solide, table qui ne vous casse pas le moral ni le porte-monnaie, sans embrouille ni chiqué, du bon et des produits frais. Bref! Judicieux choix devant les bateaux du port de La Ciotat. Un autre choix est à vos risques et périls.
Source : Le Bouche à Oreille